Je suis tombée si bas.
J’ai vraiment honte mais tellement besoin de savoir, de comprendre ce qui s’est passé, ce que tu vivais alors que je ne me doutais de rien ou surtout pas de ça.
Comment ai-je pu être si loin de toi. Comment ai-je pu te perdre. Perdre cet amour sans lequel je ne peux exister. Je n’arrive pas à le retrouver parmi les morceaux de ma vie.
Avant mes dernières conneries, faiblesses, appelles les comme tu veux, moi, un court instant, ça m’a fait du bien. Bref avant cet égarement, j’avais essayé de faire le point sur mes envies, ma vie rêvée à moi. Elle passe par l’amour et rien d’autre, un amour qui aurait tellement confiance en nous que je n’aurais pas peur de le décevoir en lui révélant mes rêves cachés, un amour qui comprendrait mes souffrances et les stigmates qu’ils ont laissés en moi, un amour qui saurais que mon armure de solidité cache un être instable, effrayée du regard des autres, prêt à beaucoup pour ne jamais se faire rejeter, ne jamais décevoir. Cruel destin, tout ce que j’ai voulu fuir auprès de mes amours ma toujours frappé de plein fouet avec la trahison ou l’abandon.
Toi, mon petit blondinet, tu étais dans mon monde cet amour qui devait me permettre de me révéler et puis non ; ça ne c’est pas passé ainsi.
Toi aussi tu portais beaucoup de blessures j’ai donc mis les miennes de côté. Ce fut ma première erreur. La seconde se produisit alors que je n’arrivais plus du tout à gérer seule mes blessures. Je ne t’en ai pas vraiment parlé, j’ai eu peur des reproches, des sarcasmes, je me suis enfermée dans mon monde pour souffrir seule et tu t’es senti rejeté. J’en suis désolée pour nous deux car nous souffrions sans doute un peu de la même façon mais chacun dans notre coin.
C’est mon analyse de notre descente aux enfers. Moi en chemin je pensais à toi mais toi tu l’avais croisée, elle, ton alter ego. Tous ces poèmes, ces dessins, ces chambres d’hôtel (même à Arcachon), tout ton désespoir…. je suis jalouse cet amour que tu lui voues.
Et à cet instant précis j’ai bien compris que je ne suis plus qu’un cafard dans l’obscurité. Le cafard est malheureux à regarder les papillons, à voir tous ses rêves s’envoler pour aller se cramer les ailes sur un néon… Ne te brule pas, toi qui fut tout pour moi, essaies d’être heureux de cet amour. On ne peut pas tous perdre.
Moi je retournerai à ma vie d’avant, ma vie de cafard. J’aurais finalement eu l’illusion d’être plus, je n’étais qu’un cafard travesti en déesse.