Nœud

Dire que je culpabilise encore
Malgré tout
Tout ce que tu as pu faire
Tout ce que tu as pu me faire
Sans te soucier de ma peine

Si je m’absente
Si je sors
Sans toi
Je me sens mal
J’angoisse

J’ai le sentiment de te trahir
Mais que pourrais je trahir
Il n’y a plus rien entre nous
Plus de pacte
Plus d’accord

Je voudrais me libérer de toi
De nous
J’essaie chaque jour
Je ne suis pas très douée
Mais je n’ai que toi

Surtout ne rien oublier
Ne rien oublier
Se souvenir de tout ce que tu as fais
De tout ce que tu m’as fait
Ne surtout pas oublier

Comment dormir ?

Comment pourrais-je dormir ?

Tu as été odieux toute la soirée,
Je profite de ta sale humeur
Tu ne décroches quasiment pas un mot
Mais ça y est ton téléphone est rechargé
Plus rien ne compte alors
Tu te réfugies en haut
Tu lui parles enfin
Tout heureux
Tout mielleux

Moi je suis là
Seule dans ce lit froid
Je n’entends pas ce que tu peux lui dire
Mais je perçois que tu as des tonnes de trucs à lui dire
Je perçois aussi ton intonation
Tu as l’air si bien quand tu lui parles !

Et il faudrait que je dorme !
Peut être même que je ne m’en rende pas compte
Je ne suis pas aussi conne !
C’est moi qui subis ta mauvaise humeur
Juste parce que tu ne peux pas lui parler tout de suite

Tout cela est injuste !
J’ai envie de hurler, de tout casser
Mais je sais bien que cela ne servirait à rien
Je le sais bien
Je n’attends plus rien
Peut être juste la fin

Dormir enfin

Finir, partir…

Il me faut mettre un terme à cette situation. Je suis épuisée.
Il me faut accepter, partir. De toute façon je suis déjà seule.

Il est clair que tu n’as pas voulu essayer, essayer de revenir à nous, de l’oublier, te couper d’elle, arrêter de lui parler, de jouer avec elle. Tu prétends ne pas pouvoir arrêter de penser à elle, as tu seulement essayé ?
Je n’en vaux pas la peine, sans doute…

A quoi bon vivre avec quelqu’un qui vous ignore complètement, qui ne vous parle pas, qui passe tout son temps scotché à ce satané ordinateur ou à son téléphone ?
A quoi bon vivre avec quelqu’un qui ne vous sourit pas, qui ne rit pas, qui ne partage rien avec vous ?
A quoi bon vivre avec quelqu’un qui ne perçoit pas vos joies, ni vos peines, ni vos envies, ni vos rêves ?
A quoi bon vivre avec quelqu’un qui ne partage pas ses joies, ni ses peines, ni ses envies, ni ses rêves ?
Cette illusion de vie commune est insupportable.

Tu ne sais pas ce que tu vas faire.
Tu ne veux pas envisager ton avenir.
Tu ne fais rien, rien pour toi et bien sûr rien pour moi.
Tu ne prends aucune initiative ni aucune décision.
Tu ne t’intéresses qu’à ton jeu, tu ne parles que de ça, tu ne fais plus que ça.
Tu t’es coupé du reste du monde, du monde et de moi.

Je suis épuisée.
Je suis seule, si seule…

Sérénité

Il y a déjà quelques années lorsque l’on me demandait ce que je voulais dans la vie je répondais du tac au tac « de la sérénité ».
Je ne voulais plus du stress, des crises d’angoisses, du bruit, des hurlements, des pleurs, de mes envies de mourir et autres déchirures. Je voulais pouvoir dormir au calme, ne plus faire de cauchemars, ne plus me réveiller en sursaut et surtout plus d’insomnies.
Il m’a fallu du temps pour retrouver un sommeil serein, en partie grâce à Lui.
Aujourd’hui, malgré mes bouchons d’oreille, j’entends son énervement, taper sur les meubles ou les murs de fureur, jurer haut et fort comme si je n’existais pas. Je  sursaute, me réveille, ai une boulle dans l’estomac, des crises d’angoisse… 
C’est tout ce que je voulais fuir, c’est exactement ce dont je ne voulais plus !

Funny Game !

Tout ce qu’il te reste !

Je rumine cette phrase depuis hier.
« C’est tout ce qu’il me reste ! »
Ces petites photos…

Réalises tu à quel point tes propos sont déplacés ?

Tu parles à moi,
celle a qui tu avais tout promis,
celle que tu as trahis,
à qui tu as tout pris…

Et tu me fais des reproches !
« Tu aurais pu demander… »

Je n’essaie même pas de faire la liste
de tout ce que tu aurais pu,
tout ce que tu pourrais encore faire différemment,
différemment vis à vis de moi,
pour le souvenir,
par tendresse,
par amitié,
par respect,
par humanité…

Souffrir encore

Fouiller, fouiner, espionner
Perdre toute dignité
envie de vomir
mais savoir, voir
pénétrer leur intimité
en vain
se nourrir des miettes
pas de satiété
boulimie
payer le prix
chaque fois
s’arracher le coeur
automutilation
souffrir
être en vie
souffrir encore

 

« T’as pas fait exprès ? »

Mensonges ?

Petits mensonges
Details insignifiants
Parasites
Petites épines
Petites gouttes de poison
Petites brûlures d’acide
Confiance déchiquetée
Martyrisée
Aucun espoir
Aucun survivant

 

Et l’amour ?

Je me suis liée à lui par des liens plus fort que ceux du mariage : des liens financiers.
Nous sommes propriétaires chacun d’une part de notre appartement. Aujourd’hui, même si je ne sais plus comment qualifier notre relation, nous partageons toujours cet appartement. Évidemment il ne veux pas me vendre sa part et ne peut acheter la mienne. Et nous voilà donc prisonniers, liés l’un à l’autre par ces liens si matériels.
Qui a dit qu’il était facile de se quitter aujourd’hui dans notre société. Ce que la morale et la religion contraignaient il y a quelques années est aujourd’hui entretenu par la flambée de l’immobilier.
Je ne peux pas nier qu’il m’arrive de penser que cette situation m’arrange : « je voudrais bien le quitter mais vous voyez bien que je ne peux pas et que ce n’est pas juste une question de volonté ! ». 
Je me suis toujours accrochée plus que de raison à ceux qui ne m’aimaient plus. Incapable de progresser, je suis toujours à la recherche de la confiance et de l’amour que mes parents n’ont pas su me manifester enfant. J’ai compris et identifié ce travers mais je n’arrive pas pour autant à évoluer, à grandir. Peut être me faut il du temps ou peut être que le temps ni changera rien. Je serais peut être toujours incapable d’accepter que l’on me rejette…