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4 décembre, 2006
La première fille
J’ai tout oublié des campagnes
D’Austerlitz et de Waterloo
D’Italie, de Prusse et d’Espagne
De Pontoise et de Landernau
Jamais de la vie
On ne l’oubliera
La première fille
Qu’on a pris dans ses bras
La première étrangère
A qui l’on a dit « tu »
Mon cœur, t’en souviens-tu ?
Comme elle nous était chère
Qu’elle soit fille honnête
Ou fille de rien
Qu’elle soit pucelle
Ou qu’elle soit putain
On se souvient d’elle
On s’en souviendra
De la première fille
Qu’on a pris dans ses bras
Ils sont partis à tire-d’aile
Mes souvenirs de la Suzon
Et ma mémoire est infidèle
A Julie, Rosette ou Lison
Jamais de la vie
On ne l’oubliera
La première fille
Qu’on a pris dans ses bras
C’était une bonne affaire
Mon cœur, t’en souviens-tu ?
J’ai changé ma vertu
Contre une primevère
Que ce soit en grand’ pompe
Comme les gens « bien »
Ou bien dans la rue
Comme les pauvres et les chiens
On se souvient d’elle
On s’en souviendra
De la première fille
Qu’on a pris dans ses bras
Toi qui m’a donné le baptême
D’amour et de septième ciel
Moi, je te garde et, moi, je t’aime
Dernier cadeau du Père Noël
Jamais de la vie
On ne l’oubliera
La première fille
Qu’on a pris dans ses bras
On a beau faire le brave
Quand elle s’est mise nue
Mon cœur, t’en souviens-tu ?
On n’en menait pas large
Bien d’autres, sans doute
Depuis sont venues
Oui, mais entre toutes
Celles qu’on a connues
Elle est la dernière
Que l’on oubliera
La première fille
Qu’on a pris dans ses bras
Georges Brassens
Rien…
Il y a des jours,
Des jours où rien ne vient,
Le vide absolu,
L’impression de n’avoir rien à dire,
Ou peut être d’avoir déjà tout exprimé,
Envie de dormir,
Fatiguée de tout et surtout de moi…
Et puis ces petites frustrations,
Perpétuelles déceptions,
Envies non assouvies,
Et surtout, le manque d’amour,
Le manque de tendresse,
Physique,
Envie qu’on me serre dans ses bras,
Envie d’être cajolée,
Mais paradoxalement,
Juste l’envie de rentrer chez moi et de dormir…