Les filles seules
Les filles seules
Elles habitent avec des copines, les filles seules
Parlent des plats qu’elles se cuisinent, elles s’engueulent
À propos de choses anodines qui les agacent
Elles dorment avec des pyjamas très confortables
Elles ont l’horaire du cinéma dans un cartable
Où elles se font aussi des listes interminables
Les filles seules
Elles rêvent pourtant d’aventures et de voyages
De promenades sans chaussures le long d’une plage
Mais dans le fond d’une cabine d’essayage
Un ventre rond sous un maillot les décourage
Elles passeront juillet dans leur deuxième étage
Elles n’ont pas toujours l’air plus jeune que leur âge
Les filles seules
Elles ont de l’humour à revendre et elles rigolent
Y a même des jours où on s’demande si elles sont folles
Elles ont des drôles d’habitudes de vieilles filles
Elles exagèrent un peu chaque fois qu’elles s’maquillent
Se trouvent de nouveaux défauts, de nouvelles rides
Tellement les pauvres filles seules s’examinent
Elles magasinent
Les jeudis, vendredis, samedis soir, elles décident
Du prochain film qu’elles iront voir, elles s’obstinent
Contre celle qui connaît l’histoire et qui la raconte
Et pendant ce temps-là, elles ne se rendent plus compte
Qu’elles se sentent seules jusqu’au bout des ongles
Et que cette maudite solitude leur fait honte
Les filles seules
Elles rêvent pourtant d’aventures et de voyages
De caresses et d’amour et même de mariage
Mais pour les hommes, elles sont plutôt difficiles
Les filles seules ont fini de croire aux idylles
L’amour qu’elles veulent court pas toujours les rues de leur ville
On peut bien les entendre dire que c’est une chance
Que pour les enfants, elles n’auraient pas la patience
Dès qu’elles ont un pied dans le parc, il faut les voir
Pendant des heures, faire danser les balançoires
Et revenir la larme à l’œil et le cœur triste
Malgré les airs déterminés, elle se trahissent
Les filles seules sont souvent les plus romantiques
Les filles seules
Elles habitent avec des copines
Les filles seules
Parlent des plats qu’elles se cuisinent
Elles conservent
Scellé avec de la paraffine
Un cœur de rêve
Paroles et musique : Lynda Lemay
Ah
Super chanson
J’adore Lynda Lemay
ah super, si tu veux on se suicide à deux…
c’est une magnifique poésie, j’adore! Je me sens honteuse de le dire, mais je me reconnais dans ce poème: je suis une fille seule! je fais exactement les mêmes choses… Peut-être les il y aura bientôt un changement dans ma vie? (une de ces millions de questions que je me pose tout les jours…)